EUX PRÉSIDENTS x Épisode Numéro Dix Gilles BABINET

 

 

 

AUDIENCE #4

 

 

Ils font, façonnent ou bousculent notre paysage économique et entrepreneurial…

Ils s’impliquent dans la vie de la cité pour promouvoir et porter leurs idées…

Pour ADEKWA et AUDIENCE, ils livrent leurs pensées et leurs projets présidentiels…

 

 

Épisode #10 : Gilles BABINET

 

 

ADEKWA Avocats Lille - Eux Présidents - Gilles Babinet

Entrepreneur (Captain Dash, Eyeka, MXP4, Digibonus), spécialiste du numérique,

Gilles BABINET est “digital champion” de la France auprès de la Commission européenne

 

 

Moi Président, je commencerais par ne plus être président. Ou tout au moins à tacher de véhiculer l’idée que le sauveur providentiel est un mythe, qui nous maintient dans un état d’adolescence, qui nous clive et nous sépare les uns des autres. Napoléon, Clémenceau, de Gaulle… sauveurs providentiels d’un peuple que l’on dit trop indocile, qui ne peut être gouverné autrement que par des leaders aux pouvoir thaumaturges. Il est pourtant temps de rendre aux français leur raison. Il est temps d’accompagner cette révolution digitale qui aplatit le monde, et créer des institutions qui permettent de passer d’une démocratie représentative, de nature néo-monarchique, à une vraie participation des citoyens. Voici 40 ans que ce pays n’affronte pas son temps, s’isole par son incapacité à faire des réformes portées par l’ensemble de ces citoyens. Et si la participation était le meilleur moyen de lutter contre le populisme ?

 

Pour accompagner cette réappropriation démocratique, il conviendrait de redonner le pouvoir aux français sur leurs modèles économiques. J’encouragerais largement l’économie circulaire. À une ère où les techniques de production, y compris les plus pointues, peuvent être localisées dans les territoires, pourquoi ne pas lutter contre les externalités négatives des économies globalisés (sociales et environnementales) en délocalisant dans les territoires la production d’aliments et même de tous autres types de bien ? Bien entendu, cela reviendrait à mettre en cause un certain nombre d’accord (de type OMC) ; c’est d’ailleurs une provocation que seule l’extrême gauche semble prête à assumer. Pour autant, dans un monde où la circulation des idées et techniques devient de plus en plus libre, la délocalisation des moyens de production pourrait clairement être une piste d’avenir, quitte à bousculer certains dogmes.

 

Et puis il y a l’école. La petite école d’abord. Si celle-ci fonctionne plutôt bien, elle n’en est pas moins tellement cruciale dans son incidence sur la destinée des uns et des autres qu’elle mérite toute notre attention ; l’épanouissement, la collaboration, l’imagination sont des dimensions qu’elle doit plus largement valoriser.

Puis le primaire ; cette machine largement enrayée ; dont les chefs d’établissent ne peuvent ni nommer ni récompenser les professeurs, dont les évaluations du corps enseignant – rares – ne sont suivies d’aucun impact. Où la formation continue de ce corps est marginale. Tout cela, au sein d’un temps où plus que tout, le capital humain aura une importance cruciale sur le futur des nations.

 

Réappropriation démocratique, réappropriation productive, réappropriation éducative. Trois notions qui permettraient de redonner foi en l’avenir et foi dans un pays dont le potentiel est immense, et unanimement largement sous-estimé.

 

 

Gilles BABINET

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Cabinet d’avocats

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