[ Coups de Cœur – Épisode 11/13 ]
DES ÉCOLES QUI MARCHENT
POUR LES BANLIEUES
Eric Mestrallet est entrepreneur et président-fondateur d’Espérance banlieues, qui favorise le développement d’écoles indépendantes, au cœur des banlieues françaises, adaptées aux défis éducatifs posés par ces territoires en situation de grande urgence éducative.
Espérance banlieues vit sa septième rentrée. Bien que l’âge de raison nous guette désormais, nous n’avons rien perdu de notre fougue depuis le lancement en 2012. Ces quelques années de maturité ont en revanche renforcé notre conviction qu’il est possible de changer la donne, sous peine qu’on le désire vraiment. Donner le goût de la réussite aux enfants des quartiers, tel est le défi qu’Espérance banlieues a décidé de relever il y a six ans. Nos écoles, aujourd’hui au nombre de seize, se sont toutes engagées dans cette dynamique qui nous anime depuis les débuts, celle d’une vraie philosophie entrepreneuriale. Même dans le domaine éducatif, la culture du résultat fonctionne, et c’est de la connaissance du terrain qu’on tire les principes directeurs, au rebours de toute théorie éducative abstraite conçue d’en haut et qu’on viendrait plaquer artificiellement sur une situation donnée. La validité opérationnelle des principes est ensuite mesurée pour ajustement éventuel, au travers d’une démarche qualité et mesure d’impacts à laquelle les équipes sont formées dès la création de l’école.
Le modèle d’école que nous avons créé pour répondre aux besoins spécifiques des banlieues, fait chaque jour la preuve de son bien-fondé. Au-delà des réussites quotidiennes des élèves, petites et grandioses, dont nous témoignent les professeurs, ce sont aussi les parents qui nous ont témoigné leur confiance. L’enquête de satisfaction menée au printemps auprès des familles nous a réjouis sans pour autant nous surprendre : plus de 90% des parents font confiance à leur école pour faire progresser leur enfant, et autant souhaitent le réinscrire l’année suivante.
Quelle est la recette d’Espérance banlieues ? Des équipes engagées qui s’investissent à temps complet dans leur école pour un encadrement personnalisé de chaque élève, et qui mettent les parents au cœur du projet éducatif. Mais aussi le libre choix des méthodes pédagogiques employées, permis par le statut indépendant de nos écoles. Nos professeurs ont par exemple recours à la méthode de Singapour pour l’enseignement des mathématiques, à l’instar des établissements scolaires les plus en pointe en France. Nous nous appuyons également sur un référentiel scientifique établi par un laboratoire indépendant, qui vient attester de la qualité des enseignements dispensés dans nos écoles.
Pour garantir la continuité de ce modèle innovant, nous sollicitons des partenaires privés dont les investissements permettent d’envisager le changement d’échelle du réseau. Outre les bienfaiteurs, cette expérience éducative intéresse plus largement tous ceux qui cherchent des réponses aux défis de l’enseignement. La réussite de nos écoles est donc regardée avec intérêt par les pouvoirs publics, en quête de solutions efficientes dans les quartiers sensibles. La participation d’écoles Espérance banlieues à un programme national d’expérimentation est actuellement à l’étude, et nous nous en félicitons.
L’école Espérance banlieues, premier lieu où les enfants et souvent leurs parents font société, avec ses petits effectifs de 150 élèves maximum touche plus de 2000 personnes directement. De vrais anticorps pour notre société souvent très malade d’un repli sur soi où l’avenir n’existe plus.
Tribune issue du dernier numéro de notre magazine AUDIENCE
ADEKWA Avocats
Cabinet d’avocats
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